сряда, 8 декември 2010 г.

« Je reviens encore à ce regard. Celui d’un seul homme, difficile à dire ça, celui de seulement un seul dans le monde. Il regarde une femme, un homme, un jardin, une photo, un livre, la mer. Une prison. Une photo d’Auschwitz. Un enfant. Je crois qu’il n’analyse rien, je veux dire qu’il ne fait pas de réflexion sur les choses qui lui sont quasi contempraines, et meme qu’il ne nomme pas le mal, le mal, le bien, le bien. Le détails et le tout pout lui, c’est pareil. Il prend le tout avec le mal et le bien ou il laisse. Je crois qu’il a raison, meme si c’est pas voulu chez lui, il faut prendre le tout, l’emporter avec soi ou tout laisser la. Chaque crime ramène à l’humanité entière. Mais chaque sourire aussi. Il faut prendre tout. Sans cela il n’y a pas d’écrivain, pas d’Yves Saint Laurent.

Ça doit commencer par le chemin. Le point de départ c’est ça. A travers la nuit de la tête, c’est celui d’une route. Et c’est celui d’un mouvement, le mouvement pour partir sur cette route. Pour faire ce départ, ce mouvement, il faut un mot ou deux mots, p.ex. le mot hanche et le mot déhanchement. C’est avec ces mots qu’on commence à enrouler le mouvement dans la route. A un moment donné c’est fait. Le reste du corps à peine sera-t-il paré. Tout sortira de l’enroulement du mouvement de la hanche. L’enroulement rose, par exemple, peut faire que le reste du corps sera revetu du noir. Ou au contraire d’un bleu dingue. Ou du rouge secret nommé amarante, venu des guyanes comme les fleurs du meme nom, comme ces gens, Rimbaud, Mozart. »

Marguerite Duras pour Yves Saint-Laurent, 1988
Photo Jeanne Eagels de Baron de Meyer

2 коментара:

  1. Приказно и романтично е да се намериш на такова място с любимо същество.Зададох си въпроса какво ще оценявам по- напред.Дали самите произведения на изкуството, мига , който ще е неописуем, или радостта от това че съм с човека си.Би било интересно.Трябва да се опитва

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